Depuis 2014, le comité des Réalités Nouvelles invite un collectif à exposer des installations Arts et Sciences dans l’espace du Salon.
METAMORPHOSIS VOLVOX
Un collectif réunissant les physiciens Bruno Palpant et Jean-Marc Chomaz, l’artiste Thomasine Giesecke, le compositeur Tom Georgel et la vidéaste Pascale Chau-huu.
METAMORPHOSIS VOLVOX (Pascale CHAU-HUU, Jean-Marc CHOMAZ, Tom GEORGEL, Thomasine GIESECKE et Bruno PALPANT),
Volvox, 2024, installation arts et sciences (métal, plexiglas, bois, verre, nanoparticules d’or, spots lumineux), dimensions variables © Metamorphosis Volvox
METAMORPHOSIS VOLVOX
Une œuvre composite, alliage de l’installation VOLVOX et du film METAMORPHOSIS.
Une grande lanterne magique et une projection vidéo plongent les spectateurs dans un environnement lumineux et sonore, dévoilant le phénomène de résonance plasmon, interrogeant la relativité de la couleur, la modification des propriétés optiques de la matière à petite échelle et la matière minérale comme ferment de la vie.
METAMORPHOSIS VOLVOX (Pascale CHAU-HUU, Jean-Marc CHOMAZ, Tom GEORGEL, Thomasine GIESECKE et Bruno PALPANT),
Volvox, 2024, installation arts et sciences (métal, plexiglas, bois, verre, nanoparticules d’or, spots lumineux), dimensions variables © Metamorphosis Volvox
VOLVOX est le fruit d’une collaboration arts et sciences menée pendant quatre ans entre des équipes, d’une part, du laboratoire LuMIn et de l’Institut de Chimie Physique à l’Université Paris-Saclay et, d’autre part, du laboratoire LadHyX à l’école Polytechnique.
VOLVOX joue avec les propriétés optiques remarquables de nanoparticules d’or dans lesquelles la résonance plasmon localisée est à l’origine d’un effet visuel bichromatique. L’observation sollicite préférentiellement, selon l’angle, l’absorption ou la diffusion de la lumière, à l’instar de la fameuse coupe de Lycurgue datant du 4e siècle. Cette recherche a réuni les physiciens Bruno Palpant et Jean-Marc Chomaz, l’artiste Thomasine Giesecke et le compositeur Tom Georgel.
METAMORPHOSIS VOLVOX (Pascale CHAU-HUU et Thomasine GIESECKE),
Metamorphosis, 2024, vidéo, 03'14" © Metamorphosis Volvox
METAMORPHOSIS est un film, un poème visuel, réalisé à partir de prises de vues de paysages islandais par Thomasine Giesecke et une création vidéo de Pascale Chau-huu. Grâce à la présence conjuguée d’eau et de roches, les premières formes de vie semblent être nées au pied des volcans, selon des processus physiques et chimiques complexes, organismes unicellulaires dont ont lentement émergé les formes plantae, animae, fungi et bacteria. Le film tente d’embrasser le temps du chaos, pour évoquer le passage fécond de la matière minérale à la matière organique.
METAMORPHOSIS VOLVOX suscite l’émerveillement par un dispositif esthétique mettant en scène les mystérieuses propriétés de la matière minérale.
Bruno PALPANT
Bruno Palpant est professeur à CentraleSupélec, Université Paris-Saclay. Au sein du laboratoire LuMIn dont il est directeur adjoint (Université Paris-Saclay, ENS Paris-Saclay, CNRS, CentraleSupélec), il conduit des activités de recherche dédiées à l’étude et l’exploitation des propriétés optiques remarquables de nanoparticules métalliques, dont les effets colorés sont utilisés depuis plusieurs millénaires en arts décoratifs.
Avec son équipe, Bruno Palpant se penche en particulier sur l’interaction de ces nano-objets avec des impulsions laser ultracourtes.
Il mène des projets pluridisciplinaires proposant d’appliquer les phénomènes générés par cette interaction dans les domaines des nouveaux matériaux fonctionnels, de la photonique et de la biomédecine : capteurs ultrasensibles, nouvelles thérapies.
Il enseigne cette discipline – la plasmonique – dans plusieurs masters.
Jean-Marc CHOMAZ
Médaille d’argent CNRS 2007, Prix Ampère 2012, Jean-Marc Chomaz a cofondé le Laboratoire d’Hydrodynamique de l’École polytechnique, le Laboratoire d’excellence LaSIPS, La Diagonale Paris-Saclay ainsi que le collectif arts-sciences LABOFACTORY.
Depuis 1990, Jean-Marc Chomaz s’est investi comme chercheur dans des projets arts et sciences en collaboration avec des artistes de toutes disciplines puis, en créant ses propres œuvres, en tant qu’artiste-physicien.
Ses œuvres n’utilisent pas de démarche déductive ou démonstrative mais présentent une dimension humaine et sensible de la physique, qui autorise transgressions, métaphores, contre-sens et clins d’œil, pour construire un univers où le spectateur peut inventer son propre chemin.
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www.ladhyx.polytechnique.fr
Pascale CHAU-HUU
Peintre et vidéaste.
Diplômée de l’école des Beaux-Arts de Marseille. Longtemps nageuse, puis longtemps boxeuse.
Être reliée au geste de Twombly, à la clarté de Matisse, à la couleur de Bonnard, tous trois peintres de l’éblouissement.
C’est essentiel. L’intensité colorée est une force animale. Le mouvement, celui de l’air, de l’eau, de la lumière, ce sont des rythmes et des flux.
Vivre de paysages, c’est se nourrir d’espace et de temps imbriqués. De là naissent des tableaux et des films qui deviennent des plongeoirs, d’où s’élancer dans l’image, d’où s’immerger dans le flux du monde.
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www.pascale-chauhuu.com
Tom GEORGEL
Pianiste, compositeur et improvisateur, Tom Georgel travaille la musique sous toutes ses formes.
Après des études de piano jazz et de pédagogie au Conservatoire national supérieur de Paris et au Jazz Institut de Berlin, son premier album Et Toc ! explore l’écriture pour improvisateur·ices et le récit poétique.
Il crée plusieurs pièces orchestrales – Tremblement, Aladdin et Récréation – commandes de la Philharmonie de Paris. Curieux et éclectique, il collabore avec Johan Boutin et leur spectacle Miz B & Mr G, travaille avec la drag-queen Shady Darling à Berlin, ou encore au théâtre avec Philippe Mangenot et Benjamin Groetzinger.
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www.tomgeorgel.com
Thomasine GIESECKE
Sculpter consiste à donner forme à la matière comme on modèle son propre corps.
Je me suis lancée le défi de sculpter la matière résistante du verre, cherchant à traduire le volume par des tranches superposées, des strates accumulées qui, comme les pages d’un livre, s’apparentent au carottage du sol ou aux fouilles archéologiques d’une histoire à extruder.
À 26 ans, la découverte du yoga se révéla être une « incarnation » : un habit parfaitement taillé et ajusté à mes membres. Cet engouement se perpétue comme l’accomplissement d’un grand voyage intérieur au sein des strates du corps, de la conscience et de l’esprit.
Il m’apparaît de plus en plus nécessaire de cultiver un jardin partagé : transmettre, échanger et communiquer des savoirs pour faire connaître l’expérience du plaisir de créer et plonger dans la matière corporelle que nous habitons. Mes activités de sculpture, de médiation culturelle et d’enseignement du yoga à Meudon sont intrinsèquement liées.
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www.thomasinegiesecke.com